Philippe Cordier

Horizon 2035 : Dix paris économiques pour transformer l’Afrique

Introduction

À l’horizon 2035, l’Afrique se trouve à un carrefour stratégique. Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait se maintenir autour de 4,1 % en 2025, avec une légère accélération attendue l’année suivante. Cette dynamique modérée cache toutefois des atouts colossaux : un potentiel agricole gigantesque, des ressources naturelles indispensables à la transition énergétique, une population jeune en pleine expansion et un marché continental en cours d’intégration. Les dix paris ci-dessous, assortis de chiffres convertis en euros et en francs CFA, constituent autant de leviers qui pourraient changer la trajectoire économique du continent.



1 — Révolution agricole et agro‑industrielle

L’Afrique possède 60 % des terres arables non cultivées au monde et environ 65 % des terres arables totales. Pourtant, le secteur agricole représente seulement 35 % du PIB et emploie majoritairement de petits exploitants. Faute de productivité et de transformation locale, le continent dépense chaque année environ 78 milliards USD pour importer des produits alimentaires soit environ 70,2 milliards d’euros et 45 981 milliards de FCFA.

L’African Development Bank estime que la valeur du marché agro‑alimentaire africain pourrait passer de 280 milliards USD (≈ 252 milliards EUR / 165 060 milliards CFA) aujourd’hui à 1 000 milliards USD d’ici 2030 (≈ 900 milliards EUR / 589 500 milliards CFA). Pour saisir cette opportunité, les pays devront augmenter les rendements (semences améliorées, irrigation, numérique), réduire les pertes post ‏récolte et développer des filières de transformation locale (manioc, cacao, riz, mangue, anacarde).


2 — Marché carbone : financer la protection des écosystèmes

Le Bassin du Congo est devenu le deuxième poumon de la planète et l’Afrique détient 65 % des forêts tropicales restantes. Le Africa Carbon Markets Initiative (ACMI), lancé à la COP 27, vise à faire de ce capital naturel un moteur de revenus. Le programme prévoit de retirer 300 millions de crédits carbone par an d’ici 2030, générant environ 6 milliards USD de revenus (≈ 5,4 milliards EUR / 3 537 milliards CFA) et 30 millions d’emplois. À l’horizon 2050, l’objectif est d’atteindre 1,5 milliard de crédits par an, soit plus de 120 milliards USD de revenus (≈ 108 milliards EUR / 70 740 milliards CFA) et 110 millions d’emplois.

Pour mobiliser ces financements, il faudra développer des projets d’agroforesterie, de restauration des terres et de gestion communautaire des forêts, tout en garantissant la qualité des crédits et la transparence des transactions.


3 — Souveraineté minière et chaînes de valeur locales

L’Afrique abrite 30 % des réserves minérales mondiales, dont 40 % de l’or mondial et jusqu’à 90 % du chrome et du platine. Elle possède également d’importants gisements de cobalt, lithium, nickel et terres rares, essentiels pour les batteries et les technologies vertes. Pourtant, la majorité des minerais est exportée à l’état brut. La souveraineté minière implique de développer localement le raffinage du lithium, la production de cathodes et de précurseurs, ainsi que la fabrication de composants de batteries. Une telle stratégie permettrait de capter une part plus importante de la valeur ajoutée et de créer des emplois industriels qualifiés.


4 — Intégration commerciale : tirer parti de la ZLECAf

La Zone de libre‑échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait constituer le plus grand marché intégré du monde. Le FMI estime que si les réductions tarifaires et non tarifaires s’accompagnent de réformes structurelles, le commerce de biens intra‑africain pourrait augmenter de 53 % et le commerce avec le reste du monde de 15 %. Ces gains se traduiraient par une hausse du PIB réel par habitant et la sortie de 30 à 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté. La mise en œuvre effective de la ZLECAf exige des pays qu’ils harmonisent leurs normes, numérisent les procédures douanières et investissent massivement dans les infrastructures de transport et de logistique.


5 — Transition énergétique : des fossiles aux renouvelables

Le continent possède 8 % des réserves mondiales de gaz naturel et 12 % des réserves de pétrole mais n’en tire que des revenus limités faute d’infrastructures et de transformation locale. Parallèlement, le potentiel solaire, éolien et hydroélectrique est immense. Des pays comme la Mauritanie ou la Namibie ont lancé des projets d’hydrogène vert de plusieurs dizaines de gigawatts, tandis que des initiatives de mini‑réseaux solaires se multiplient en zone rurale. La transition énergétique africaine devra combiner des solutions de gaz de transition, de l’électrification décentralisée et l’industrialisation de la filière des renouvelables pour alimenter l’économie et réduire la dépendance aux importations de combustibles.


6 — Transformation numérique : l’économie Internet

La population africaine est l’une des plus connectées au monde via le mobile. Le rapport e‑Conomy Africa 2020 de Google et de l’IFC estime que l’économie Internet africaine pourrait représenter 180 milliards USD soit ≈ 162 milliards EUR ou 106 110 milliards CFA  d’ici 2025, soit 5,2 % du PIB continental. Le même rapport projette un potentiel de 712 milliards USD (≈ 640,8 milliards EUR / 419 724 milliards CFA) d’ici 2050. Cette croissance est portée par l’essor des fintech, de l’e‑commerce, des plateformes de santé et des start‑ups de l’intelligence artificielle. Pour en profiter, les gouvernements doivent investir dans la connectivité haut débit, la formation numérique et des cadres réglementaires favorables.


7 — Industrialisation légère et transformation manufacturière

Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana, Bénin) font de l’industrialisation une priorité. Les secteurs à fort potentiel incluent le textile et l’habillement, la fabrication d’emballages, les équipements agro‑industriels, la mécanique légère ou encore la transformation du plastique. L’industrialisation légère est créatrice d’emplois et permet de substituer les importations. Elle nécessite cependant un accès à l’énergie fiable, des compétences techniques et un environnement des affaires clair. Les zones économiques spéciales et les partenariats public‑privé peuvent jouer un rôle clé pour attirer les investissements.


8 — Logistique, corridors régionaux et infrastructures

Les infrastructures de transport demeurent un goulot d’étranglement majeur. L’ambitieux corridor Abidjan -Lagos, long de 1028 km, illustré par la Banque africaine de développement et ses partenaires, vise à créer une autoroute côtière reliant la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria. Le projet a déjà suscité 15,6 milliards USD d’intentions d’investissement  soit environ 14,04 milliards d’euros et 9 196 milliards de FCFA  lors du Africa Investment Forum 2024. La phase préparatoire bénéficie de 25 millions USD de financement de la BAD et le corridor concentre 75 % des activités commerciales de l’Afrique de l’Ouest. Les investissements complémentaires identifiés (énergie, agriculture, industrie) totalisent 6,8 milliards USD (≈ 6,12 milliards EUR / 4 009 milliards CFA), avec un impact économique estimé à 16 milliards USD (≈ 14,4 milliards EUR / 9 432 milliards CFA) et la création de plus de 70 000 emplois directs.

En outre, des projets ferroviaires, portuaires et de hubs logistiques se développent (par exemple le corridor Dakar ‑ Bamako ou le port de Téma). Une logistique modernisée réduira les coûts de transport, favorisera la compétitivité des exportations et facilitera l’intégration commerciale.


9 — Capital humain et démographie

L’Afrique est le continent le plus jeune du monde. Le nombre de personnes en âge de travailler devrait augmenter d’environ 450 millions d’ici 2035. Cette dynamique démographique est à la fois une opportunité et un défi. Pour transformer cette croissance en dividende démographique, il est indispensable d’investir massivement dans l’éducation, la santé, la formation professionnelle et l’innovation. La Banque mondiale souligne que l’accès à une éducation de qualité reste faible, avec plus de 100 millions d’enfants non scolarisés et un taux élevé d’illettrisme. L’essor des centres de formation technique et des partenariats université‑entreprise sera crucial pour fournir les compétences nécessaires à l’industrialisation et à la numérisation du continent.


10 — Finance durable et mobilisation du capital local

Le financement des transformations économiques africaines nécessitera des capitaux considérables. Les fonds souverains africains (Sovereign Wealth Funds, SWF) et les fonds de pensions publics (PPF) sont appelés à jouer un rôle central. Selon une analyse de Cleary Gottlieb, les SWF d’Afrique subsaharienne gèrent environ 160 milliards USD d’actifs (≈ 144 milliards EUR / 94 320 milliards CFA) tandis que les PPF représentent 244 milliards USD d’actifs (≈ 219,6 milliards EUR / 143 838 milliards CFA). Malgré ces montants modestes comparés aux fonds souverains du Moyen‑Orient ou d’Asie, ces instruments financiers se multiplient (15 fonds créés entre 2010 et 2022) et se mobilisent de plus en plus pour financer des infrastructures et attirer des investisseurs privés.

Développer des marchés financiers locaux profonds, encourager l’investissement d’impact et assurer une gouvernance transparente des fonds souverains permettront de canaliser l’épargne nationale vers des projets structurants (énergie verte, santé, éducation, industrie). La finance durable pourra ainsi soutenir les transitions numérique, énergétique et agro‑industrielle du continent.


Conclusion – Avec l’expertise CEEMO

Les dix paris économiques présentés dessinent une trajectoire claire : l’Afrique peut, d’ici 2035, devenir un pôle majeur de croissance durable, d’innovation et d’industrialisation. Mais la réussite de ces transformations dépendra de la capacité des acteurs publics et privés à structurer des projets solides, à attirer les financements adéquats et à mettre en œuvre des réformes cohérentes et pragmatiques.

C’est précisément sur ces leviers que Ceemo SAS apporte une valeur stratégique unique. Forte de plus de 15 ans d'expérience dans l’accompagnement des entreprises et des institutions souhaitant se développer en Afrique de l’Ouest, Ceemo a démontré sa capacité à transformer des opportunités en projets concrets, viables et rentables.

Ses consultants seniors, issus de parcours complémentaires en stratégie, finance, ingénierie de projets, agro-industrie, énergie, digital et commerce international, accompagnent les décideurs à chaque étape :


  • analyse stratégique et sectorielle,

  • études de faisabilité complètes,

  • structuration financière et montage PPP,

  • assistance à maîtrise d’ouvrage,

  • conception de corridors logistiques et industriels,

  • déploiement de pôles agro-industriels,

  • accompagnement à l’export et intégration ZLECAf,

  • gestion de projets complexes multi-acteurs,

  • mise en relation avec des partenaires techniques et investisseurs internationaux.

Grâce à cette expertise multidisciplinaire, Ceemo aide les organisations parapublics, les  PME/PMI/ETI et les bailleurs à aborder les défis: agriculture, transition énergétique, industrialisation, numérique, capital humain, finance durable non pas séparément mais comme un ensemble cohérent de leviers de développement.

En s’appuyant sur des équipes expérimentées, une parfaite connaissance des marchés ouest-africains et un réseau étendu d’experts et de partenaires régionaux, Ceemo contribue à transformer les visions en actions, et les ambitions en résultats mesurables.

À l’heure où l’Afrique dispose d’atouts uniques, une jeunesse dynamique, des ressources stratégiques et un marché continental en expansion, agir maintenant est essentiel. Avec un accompagnement structuré et une expertise éprouvée, le continent peut non seulement relever les défis identifiés, mais devenir l’un des moteurs incontournables de la croissance mondiale. Ceemo s’inscrit pleinement dans cette dynamique, aux côtés des acteurs qui bâtissent l’Afrique de 2035.



Sources principales


  • Potentiel agricole et importations alimentaires : White & Case note que l’Afrique détient 60 % des terres arables non cultivées et dépense environ 78 milliards USD en importations alimentaireswhitecase.com.

  • Part des terres arables et des ressources naturelles : Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) indique que l’Afrique détient 30 % des réserves mondiales de minéraux, 40 % de l’or, jusqu’à 90 % du chrome et du platine, 65 % des terres arables mondiales et 8 % du gaz naturelunep.org.

  • Effet de la ZLECAf sur le commerce : Le FMI estime que le commerce intra‑africain de biens pourrait augmenter de 53 % et sortir 30 à 50 millions de personnes de l’extrême pauvretéimf.org.

  • Marché du carbone : Le communiqué de la Sustainable Energy for All sur l’ACMI souligne l’objectif de 300 millions de crédits carbone par an et 6 milliards USD de revenus d’ici 2030seforall.org, ainsi que 1,5 milliard de crédits et plus de 120 milliards USD de revenus d’ici 2050seforall.org.

  • Corridor Abidjan‑Lagos : L’Africa Investment Forum précise que le projet d’autoroute de 1 028 km a suscité 15,6 milliards USD d’engagements, se situe sur une zone représentant 75 % de l’activité commerciale d’Afrique de l’Ouest et que des investissements complémentaires de 6,8 milliards USD généreraient un impact économique de 16 milliards USDafricainvestmentforum.comafricainvestmentforum.comafricainvestmentforum.com.

  • Population en âge de travailler : Un billet de blog de la Banque mondiale indique que la population africaine en âge de travailler augmentera d’environ 450 millions de personnes d’ici 2035blogs.worldbank.org.

  • Économie numérique : Le rapport Google/IFC projette que l’économie Internet africaine pourrait peser 180 milliards USD en 2025 et potentiellement 712 milliards USD en 2050ifc.orgifc.org.

  • Fonds souverains et fonds de pensions : Une analyse de Cleary Gottlieb estime que les fonds souverains d’Afrique subsaharienne gèrent environ 160 milliards USD d’actifs et les fonds de pensions publics 244 milliards USDcontent.clearygottlieb.com.

  • Croissance économique : Le FMI prévoit que la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait se maintenir autour de 4,1 % en 2025imf.org.


par Philippe Cordier 20 octobre 2025
Manioc ivoirien : faire de la recherche et de la coopération un levier de transformation
par Philippe Cordier 8 septembre 2025
Un contexte mondial incertain, une région en pleine ascension En 2025, l’Afrique de l’Ouest apparaît plus que jamais comme l’un des espaces les plus prometteurs pour les investisseurs en quête de croissance durable, de diversification géographique et de nouveaux relais de développement. Dans un contexte mondial marqué par l’instabilité géopolitique, les tensions sur les chaînes de valeur et les transitions environnementales et énergétiques, la région s’impose comme une alternative stratégique à forte valeur ajoutée. Des performances économiques confirmées par le FMI Selon les perspectives régionales du Fonds Monétaire International (avril 2025), plusieurs pays ouest-africains affichent des taux de croissance parmi les plus élevés au monde : Sénégal : 8,4 % Guinée : 7,1 % Bénin : 6,6 % Côte d’Ivoire : 6,3 % À titre de comparaison, la croissance moyenne en Afrique subsaharienne est estimée à 3,8–4,2 %. Cette surperformance s’explique par des réformes volontaristes, des investissements publics massifs dans les infrastructures et une volonté politique de valoriser davantage les ressources locales. Trajectoires de croissance différenciées, mais convergentes Sénégal : hub logistique et énergétique Le pays consolide son image de plateforme régionale avec le Train Express Régional (TER), la Zone Économique Spéciale de Diamniadio et le port de Ndayane, qui redessinent les connectivités logistiques. Sur le plan énergétique, le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim change la donne. Adossés à une gouvernance relativement stable et à un cadre juridique modernisé, ces projets ouvrent la voie à des investissements étrangers dans les infrastructures, l’industrie, le numérique et la transition énergétique. ⚠️ Risque : la dette publique (près de 119 % du PIB) et les défis hors hydrocarbures pourraient limiter l’impact macroéconomique. Guinée : au-delà des mines, un pari sur la transformation locale Connue pour ses ressources minières, la Guinée attire les regards avec le gigantesque gisement de fer de Simandou et sa place de premier producteur mondial de bauxite (près de 100 millions de tonnes exportées au 1er semestre 2025, +36 % selon Reuters). Mais la dynamique ne se limite plus à l’extraction : le pays cherche à développer des chaînes de valeur locales dans l’agro-industrie, les infrastructures ferroviaires et portuaires, et surtout à encourager le raffinage local de sa bauxite. Bénin : la rigueur et la logistique au service de l’industrialisation Depuis 2016, le Bénin met en œuvre une transformation silencieuse mais déterminée. Autour de la zone industrielle de Glo-Djigbé et de la modernisation des corridors logistiques, le pays mise sur l’industrialisation de son agriculture (coton, ananas, soja, cajou). Le Plan National de Développement (2018–2025), soutenu par la Banque mondiale et la BAD, structure cette trajectoire avec discipline macroéconomique et cadre contractuel renforcé. Côte d’Ivoire : locomotive régionale diversifiée La Côte d’Ivoire confirme son statut de moteur de la région avec une économie diversifiée, un tissu industriel structuré, des réformes fiscales incitatives et des infrastructures modernisées. Au-delà de ses pôles traditionnels (BTP, agro-industrie, énergie, numérique), le pays voit émerger des opportunités dans l’économie verte et les industries créatives. Le secteur tertiaire (finance, assurance, télécoms, formation) connaît également une croissance soutenue. Des données macroéconomiques à croiser pour une vision stratégique Un simple taux de croissance ne suffit pas pour évaluer l’attractivité d’un pays. Les investisseurs stratégiques doivent croiser plusieurs indicateurs : inflation, dette publique, flux d’IDE, perception de la corruption, digitalisation des services publics, maturité du système bancaire. L’Afrique de l’Ouest progresse de manière hétérogène mais tend vers un objectif commun : accroître l’attractivité des investissements productifs. On observe : le développement de guichets uniques et de la dématérialisation fiscale la réforme des codes miniers et des régimes incitatifs la multiplication des zones économiques spéciales (ZES) l’activisme croissant des agences de promotion de l’investissement La ZLECAf (Zone de Libre-Échange Continentale Africaine) vient renforcer cet élan en permettant aux entreprises de cibler l’Afrique de l’Ouest comme une plateforme d’exportation vers l’ensemble du continent. Ceemo SAS : guide local et intégrateur stratégique Dans un environnement porteur mais complexe, l’accompagnement par des experts enracinés dans le tissu local est indispensable. Depuis 2009, Ceemo SAS est un partenaire stratégique pour les entreprises internationales souhaitant s’implanter ou développer des projets à fort impact en Afrique de l’Ouest. Avec ses implantations à Abidjan et Dakar, Ceemo couvre plus de 7 pays et a conduit plus de 300 missions pour des clients variés (PME africaines, bailleurs, États, groupes industriels). Nos cinq axes d’intervention Études de faisabilité multisectorielles : diagnostic territorial, analyse des risques, modélisation financière, cadre réglementaire Structuration de projets industriels et territoriaux : business plan, levée de fonds, PPP, planification opérationnelle Conseil stratégique : positionnement concurrentiel, cartographie des risques, études d’impact Recherche de financements : montage de dossiers Implantation et accompagnement opérationnel : représentation locale, intermédiation, veille réglementaire Notre méthodologie repose sur une approche intégrée et agile, alliant expertise locale et standards internationaux. Investir en Afrique de l’Ouest en 2025 : au-delà du rendement Investir aujourd’hui en Afrique de l’Ouest, c’est : participer à la transformation industrielle et territoriale renforcer les chaînes de valeur africaines contribuer à la montée en compétence des ressources locales allier rendement financier et impact durable Ceemo SAS propose une approche gagnant-gagnant, où l’investisseur s’intègre « avec » le territoire et non « contre » lui. Conclusion : une promesse d’avenir à saisir L’Afrique de l’Ouest ne demande pas à être « aidée », mais à être considérée comme un partenaire stratégique. La montée en puissance des infrastructures, la transformation numérique, la montée en gamme des ressources humaines et les politiques de résilience face aux chocs exogènes témoignent de sa maturité croissante. Les investisseurs internationaux à la recherche de rendement, d’impact et de vision stratégique trouveront en Ceemo SAS un allié fiable, agile et engagé, capable de sécuriser leurs investissements et de transformer les opportunités en réussites durables.
par Philippe Cordier 8 juillet 2025
Ce que signifie réellement cette décision L’annonce récente de l’Union Européenne concernant le classement de la Côte d’Ivoire parmi les juridictions à haut risque en matière de Lutte Contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) a suscité de nombreuses interrogations, voire de l’inquiétude, au sein des milieux économiques, diplomatiques et bancaires. Cette décision, d’apparence technique, n’est pourtant pas anodine. Elle appelle à une compréhension fine de ses origines, de sa portée réelle, et surtout de ses implications pratiques pour les entreprises opérant dans ou avec la Côte d’Ivoire. En Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire occupe une position stratégique : locomotive économique de l’UEMOA, hub financier et logistique régional, destination privilégiée pour les investisseurs internationaux. Dès lors, toute décision réglementaire internationale qui la concerne a des répercussions directes sur l’environnement des affaires. Mais il est essentiel de rappeler que cette classification n’est ni une sanction économique, ni une remise en cause de la stabilité macro-financière du pays. Elle s’inscrit dans un processus de surveillance normalisé, piloté par le Groupe d’Action Financière (GAFI), visant à identifier les juridictions présentant encore des fragilités structurelles dans leurs dispositifs de prévention des flux financiers illicites. Cependant, malgré ces avancées, certains critères structurels clés restent à consolider pour répondre pleinement aux attentes du GAFI et de l’Union européenne. Parmi les points soulevés figurent : une application encore inégale des textes existants sur le terrain un manque de coordination opérationnelle entre les institutions publiques des délais persistants dans le traitement des dossiers de conformité et des difficultés à démontrer de manière systématique l’efficacité des mécanismes de sanction C’est donc cette combinaison de progrès partiels et de lacunes résiduelles qui a motivé la décision de classer la Côte d’Ivoire parmi les juridictions à haut risque. Il s’agit d’un signal d’alerte technique plutôt qu’un jugement définitif : un appel à accélérer et approfondir les réformes déjà engagées. Une réalité bancaire déjà fortement encadrée Contrairement à certaines analyses alarmistes relayées dans les médias ou par certains acteurs économiques, le classement de la Côte d’Ivoire sur la liste des pays à haut risque ne constitue pas une rupture brutale ni une dégradation soudaine des conditions bancaires. En réalité, la majorité des entreprises opérant en Côte d’Ivoire évolue déjà dans un environnement financier extrêmement exigeant. Depuis plusieurs années, les établissements bancaires ivoiriens notamment ceux en lien avec des correspondants européens appliquent des règles de conformité particulièrement strictes. Cette rigueur découle à la fois des normes internationales, des exigences des maisons-mères bancaires, mais aussi d’une volonté locale d’anticiper tout risque réputationnel ou réglementaire. Les témoignages de nos clients illustrent parfaitement cette situation : des délais prolongés pour les virements internationaux, parfois sans explication claire ni visibilité sur les échéance une multiplication des justificatifs exigés, y compris pour des opérations récurrentes des demandes de conformité très détaillées sur l’origine des fonds, les contrats commerciaux, ou encore les bénéficiaires effectifs des transactions des blocages ou suspensions fréquents en cas de dossier incomplet ou de doute sur une pièce justificative Dans les faits, ce classement vient donc entériner une situation déjà vécue au quotidien par les entreprises. Il formalise ce que beaucoup subissent déjà : une extrême prudence des banques ivoiriennes, qui n’hésitent pas à appliquer des standards parfois plus élevés que ceux en vigueur dans des juridictions non classées à risque. En somme, le défi ne réside pas dans l’introduction de nouvelles contraintes, mais dans la capacité à s’adapter plus rapidement à un environnement qui exige rigueur, transparence et professionnalisation des pratiques. Le Sénégal : un exemple de sortie de la liste Parallèlement, le Sénégal a été retiré de la liste des pays à haut risque, preuve qu’il est possible de sortir de cette classification. Ce retrait repose sur plusieurs facteurs clés, issus d’un processus long, exigeant et audité : l’adoption de lois robustes, intégrant l’ensemble des recommandations du Groupe d'Action Financière (GAFI), avec une mise en œuvre effective et mesurable le renforcement des institutions de contrôle, telles que les Cellules de Renseignement Financier (CRF), les régulateurs bancaires ou les autorités judiciaires, dotées de moyens accrus l’existence de procédures claires, suivies et sanctionnées, avec des preuves d’application sur le terrain une coopération internationale active, fondée sur la transmission régulière d’informations, la participation aux évaluations mutuelles et une transparence opérationnelle Ce sont ces éléments factuels et vérifiables qui ont conduit à la décision de retrait. De son côté, la Côte d’Ivoire est également engagée dans cette dynamique, avec une série de réformes déjà amorcées : des textes juridiques ont été adoptés pour aligner le cadre national avec les normes internationales des efforts de structuration institutionnelle sont en cours, notamment au sein de la justice et de l’administration financière une volonté politique de renforcer la transparence est affirmée Cependant, le pays n’a pas encore fourni toutes les preuves concrètes exigées par le GAFI : les dispositifs doivent être pleinement opérationnels, testés et documentés les actions doivent produire des résultats mesurables (enquêtes, sanctions,coopération transfrontalière) une traçabilité administrative et judiciaire plus systématique est attendue Pour les entreprises : quels impacts concrets ? Il est important de dissiper tout malentendu : Être classé à « haut risque » par l’Union européenne ne signifie ni embargo, ni isolement financier, ni interdiction de commercer avec l’étranger. Cette décision n’empêche pas les flux économiques de circuler, ni les entreprises ivoiriennes de contracter avec des partenaires européens, de lever des fonds, ou d’exporter des biens et services. Ce classement n’est pas un couperet, mais plutôt un signal réglementaire qui entraîne une surveillance renforcée. Il appelle à une meilleure traçabilité des flux, à une plus grande transparence dans la documentation des opérations, et à une vigilance accrue de la part des banques et des partenaires financiers. En d'autres termes : les entreprises peuvent toujours signer des partenariats, recevoir des financements, ou travailler avec des institutions européennes, à condition de fournir des dossiers solides, conformes et bien structurés les flux financiers ne sont pas bloqués par principe, mais passent par des filtres de conformité plus stricts, avec des vérifications supplémentaires certains investisseurs ou co-financeurs, notamment ceux soumis à des normes européennes, peuvent adopter une posture plus prudente, demander davantage de garanties, ou allonger les délais de validation des projets Il s’agit donc moins d’une fermeture des marchés que d’un rehaussement des standards d’exécution. Pour les entreprises bien préparées et bien accompagnées, cette nouvelle donne peut même devenir un avantage concurrentiel. En effet, celles qui parviennent à se conformer aux nouvelles exigences renforcent leur crédibilité, inspirent davantage confiance aux bailleurs de fonds, et se positionnent comme des acteurs fiables dans un contexte international de plus en plus normé. La réponse Ceemo SAS : transformer la contrainte en levier stratégique Dans ce contexte de complexification des normes et d’exigences accrues en matière de conformité, Ceemo SAS se positionne comme bien plus qu’un simple prestataire de services. Nous sommes un partenaire stratégique, engagé aux côtés des entreprises qui opèrent ou souhaitent s’implanter en Côte d’Ivoire et plus largement en Afrique de l’Ouest. Face aux nouvelles réalités imposées par le classement à « haut risque », les entreprises doivent faire preuve d’une grande rigueur, d’anticipation et d’agilité réglementaire. Or, ces exigences ne s’improvisent pas : elles requièrent une parfaite compréhension des dispositifs de conformité, des dynamiques bancaires, et des exigences documentaires internationales. C’est précisément là que l’expertise multisectorielle de Ceemo SAS prend tout son sens. Nos équipes vous accompagnent pour : analyser l’impact de la décision européenne sur vos opérations courantes et vos projets de développement à l’international renforcer vos pratiques internes de conformité : gestion des bénéficiaires effectifs, structuration des contrats, traçabilité des flux, documentation juridique et financière préparer des dossiers bancaires solides, avec l’ensemble des justificatifs attendus en matière de provenance des fonds, d’identification des partenaires, et de preuves de conformité anticiper les points de blocage dans vos opérations transfrontalières, grâce à une veille réglementaire constante sur les décisions du GAFI, de l’Union européenne et des institutions africaines valoriser votre transparence auprès de vos partenaires financiers et investisseurs, en transformant la contrainte réglementaire en avantage concurrentiel En choisissant Ceemo SAS , vous bénéficiez d’un accompagnement fondé sur plus de 15 ans d’expérience, une connaissance fine des marchés ouest-africains, et une maîtrise des exigences internationales. Nous sommes à vos côtés pour que ce classement de la Côte d’Ivoire ne soit pas un frein à vos ambitions, mais un catalyseur de structuration, de performance et de compétitivité. En conclusion : ne pas céder à l’alarmisme La classification de la Côte d’Ivoire comme pays à haut risque par l’Union européenne ne doit pas être interprétée comme une mise à l’écart ou un désaveu économique. Au contraire, elle ne remet aucunement en cause la vitalité du tissu entrepreneurial ivoirien, ni la place stratégique qu’occupe le pays dans les dynamiques de croissance en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire demeure une économie résiliente, dynamique et attractive, soutenue par des investissements massifs dans les infrastructures, une classe moyenne en expansion, et une volonté affirmée de transformation industrielle. Les perspectives de développement restent solides, comme en témoignent les multiples projets d’envergure en cours, les partenariats public-privé croissants et l’intérêt constant des investisseurs internationaux. Ce classement doit donc être perçu pour ce qu’il est réellement : un levier d’amélioration structurelle une incitation à adopter les meilleurs standards de gouvernance, de transparence et de conformité une opportunité pour les entreprises sérieuses de se différencier durablement Dans un monde économique de plus en plus régulé, les entreprises capables de se conformer aux exigences internationales prennent une longueur d’avance. Elles gagnent en crédibilité, rassurent leurs partenaires et accèdent plus facilement aux financements et aux marchés les plus exigeants. Chez Ceemo SAS, nous croyons fermement que cette évolution réglementaire peut devenir un accélérateur de montée en gamme pour les entreprises ivoiriennes. En les accompagnant dans leur structuration, leur mise en conformité et leur développement international, nous contribuons à transformer un environnement complexe en avantage stratégique durable. Professionnalisation, structuration, anticipation : ce sont les clés pour réussir dans ce nouveau contexte. Et Ceemo SAS est là pour ouvrir la voie.
par Philippe Cordier 19 juin 2025
Cet événement régional rassemble chaque année plus de 1 000 professionnels autour des enjeux du développement international des entreprises bretonnes. Une présence stratégique en tant que prestataire agréé En tant que prestataire agréé BCI à l’étranger, Ceemo SAS accompagne depuis de nombreuses années les entreprises bretonnes souhaitant s’implanter ou se développer en Afrique de l’Ouest. Notre participation à cet événement est l’occasion de : Rencontrer des entreprises bretonnes ambitieuses Partager notre expertise sur les marchés ouest-africains Renforcer nos partenariats pour dynamiser l’internationalisation Un programme riche et diversifié L’Open de l’International 2025 propose : Des réunions d’information sur les opportunités à l’export Des retours d’expérience d’entreprises déjà engagées à l’international Des rendez-vous B2B avec des prestataires de plus de 40 pays Un village des partenaires nationaux et régionaux Une conférence plénière sur l’internationalisation durable Ceemo SAS : votre partenaire pour l’Afrique de l’Ouest Avec une connaissance approfondie des marchés ouest-africains, Ceemo SAS offre un accompagnement personnalisé aux entreprises bretonnes, de l’étude de marché à la mise en œuvre opérationnelle. Notre objectif est de faciliter et sécuriser votre développement international. Rendez-vous le 23 juin 2025 au Quartz de Brest Nous serons ravis de vous accueillir sur notre stand pour discuter de vos projets et explorer ensemble les opportunités en Afrique de l’Ouest. N’hésitez pas à nous contacter pour planifier un rendez-vous lors de l’événement. 👉 Contactez Fatou +221 77 626 13 15 / assistante@ceemo.net
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Plateforme Indutrielle Internationale de Diamniadio
par Philippe Cordier 4 octobre 2023
Modèle de démocratie en Afrique,le Sénégal offre de nombreuses opportunités aux investisseurs étrangers. Avec un secteur privé robuste, il est la 2ème économie de l'UEMOA et la 4ème de la CEDEAO. Le pays a attiré des IDE, représentant 8,1% de son PIB en 2021, grâce à des réformes pour libéraliser l'économie et garantir la transparence. Le pays se prépare à devenir un producteur de pétrole et de gaz, avec une croissance attendue autour de 10% en moyenne de 2023 à 2024. Le gouvernement promeut le développement industriel à travers le Plan Sénégal Émergent PAP II, notamment dans les secteurs du pétrole et du gaz, suscitant l'intérêt des entrepreneurs locaux et étrangers. Malgré des troubles politiques récents, le pays maintient une trajectoire de croissance positive et offre un environnement propice aux investissements étrangers, renforcé par des réformes et des incitations. Le succès du forum "Invest in Senegal" a également renforcé la confiance dans la stabilité à long terme du climat des affaires sénégalais.
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